​​Historique de la SDE

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La réforme du sous-secteur de l'hydraulique urbaine est considérée comme un exemple réussi de partenariat public privé dans un domaine vital pour le développement humain. La prorogation du Contrat d'Affermage à plusieurs reprises traduit la satisfaction des Autorités Sénégalaises pour le travail remarquable effectue par l'entreprise en deux décennies d'activités. La SDE a été mandatée par le Gouvernement pour assurer l'exploitation et gérer le service public de l'eau potable en milieu urbain a partir d'avril 1996 pour une durée de 10 ans à la suite d'un appel d'offre international. Le Contrat a connu après la première décennie une série de prorogations traduisant la volonté des Autorités Sénégalaises de préserver un système performant avec un acteur répondant à leurs attentes. C'est ainsi qu''il y a eu différents avenants :

  • Avenant n°3 du 23/04/2006,
  • Avenant n° 5 Prorogation au 31/12/2012,
  • Avenant n° 6 Prorogation au 31/12/2013,
  • Avenant n° 7 Prorogation au 31/12/2018

Comment en est-on arrive à cette réforme réussie avec un modèle original qui permet de mettre en œuvre toutes les compétences des différentes parties prenantes du sous-secteur ?

Les ressources en eau de plus en plus rares, les couts de leur mobilisation de plus en plus élevés et la demande en eau de plus en plus importante et exigeante, plaçaient au premier rang des priorités la gestion réfléchie et rationnelle de ces ressources en vue de leur mise à la disposition des usagers, de la manière la plus satisfaisante et la moins onéreuse. Dès lors était apparue l'impérieuse nécessité de revoir le cadre institutionnel du service public d'eau. C'est pourquoi, les Autorités Sénégalaises ont ainsi entrepris une réflexion pour reformer le mode de gestion de la distribution d'eau en milieu urbain. Remettre à niveau progressivement l'outil de production et les réseaux d'adduction et de distribution, retrouver les capacités financières requises pour financer son exploitation et son développement en vue de faire face à la demande en eau croissante et restaurer la crédibilité du secteur auprès des partenaires extérieurs (banques, fournisseurs etc.) passaient nécessairement par une réorganisation adéquate définissant clairement les missions et les responsabilités des différents acteurs. Il était attendu de la reforme la création des conditions propices pour :

  • L'augmentation des capacités de production d'eau potable, particulièrement pour la région de Dakar qui abrite près du quart de la population du pays et l'essentiel de l'activité économique.
  • L'amélioration des rendements de réseau par le renouvellement et l'extension des réseaux.
  • Le renforcement des capacités financières par un meilleur taux du recouvrement chez toutes les catégories de consommateurs et l'amélioration des fonctions commerciales (facturation fiable, réduction des pertes commerciales).
  • L'augmentation du taux de desserte en visant particulièrement les populations défavorisées.  La réforme profonde du service public était indispensable et s'est traduite par le schéma suivant avec trois acteurs :
  • L'Etat,
  • La Société Nationale des Eaux du Sénégal (SONES), liée contractuellement à l'Etat par un contrat de concession du service public de l'eau potable en milieu urbain sur l'ensemble des centres du périmètre concède préalablement défini, pour une durée de 30 ans.
  • L'operateur prive SDE lie à l'Etat et à la SONES par un contrat d'affermage du service public de la production et de la distribution d'eau potable sur le périmètre afferme préalablement défini, pour une durée de 10 ans.
  • Un contrat de performance entre la SONES et la SDE.

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